Bernard Cerquiglini
Pour Michel Chaillou
« Chez nous, nous avions une table, quatre chaises et puis l’éternité ».
Te voilà pour toujours, Michel, dans notre affection.
Il est parti, le géant ébouriffé, qui arpentait à grands pas les chemins et nos cœurs, s’égarant dans son rêve, semant à profusion les images fulgurantes, les trésors de la prose, la bienveillance de son rire.
Il est parti, le géant protecteur et timide, qui nous offrait la clef des champs, le secret des vieux textes et le sens du monde, qui ne transigeait ni sur un mot, ni sur l’amour des humbles, ni sur l’amitié.
Il est parti le rêveur en éveil, le très exact fantasque.
Il est parti, nous laissant une œuvre éblouissante, la splendeur d’une langue, sa chaleur fraternelle.
Dors en paix, mon grand frère ; nous t’aimons.