Blog-notes (2007 – 2013)
Au jour le jour (avec quelques pauses), ce qui me passe par la tête, ce que je lis, je vis…
lundi 16 décembre 2013
Ce texte de Michel Chaillou a été lu en clôture de la cérémonie d’hommage qui s’est déroulée le 16 décembre 2013 au cimetière du Père-Lachaise. Il ouvrait un recueil de nouvelles tout juste commencé.
QUI PARLE LÀ-BAS ?
Un bruit lointain, une rumeur, un tapage de l’âme, à peine des mots, l’ombre de plusieurs voix qui s’invectivent. Qui parle là-bas? Mais là-bas où est-ce ? J’écoute. J’écris que j’écoute. Comment faire entendre à mon papier ces pourparlers des confins ? Qu’au bout de mes doigts, la page en résonne magistralement entre ses marges. Si je hausse
19 avril 2013
Presque un mois déjà ! Le samedi 23 mars à 11 heures, Jean-Marc Ayrault m’a gentiment ouvert les portes de l’Hôtel de Matignon à l’occasion de la remise des manuscrits de deux de mes livres — La Croyance des voleurs et La Fuite en Egypte — à la ville de Nantes, ma ville natale. Etaient présents, outre
12 mars 2013
Au sortir d’une maladie qui m’occupa l’esprit durant plusieurs mois, je retrouve la santé avec Théophile Gautier et son livre repêché dans ma bibliothèque inépuisable : Écrivains et artistes romantiques publié chez Plon en 1929, avec une préface de Camille Mauclair. Balzac y côtoie magnifiquement Nerval, Baudelaire, Ingres, Berlioz, Wagner, Eugène Delacroix, etc. L’auteur de La comédie humaine avait des mains fort belles dont il se montrait très
mercredi 19 décembre 2012
Ce blog de mes lectures, vraiment trop intermittent. Mais le travail, la fuite des heures, l’actualité qui écrit si sauvagement pour vous ! Bref, aujourd’hui, je reprends …
Que penser d’un homme d’un autre temps qui s’efforce de tenir le journal de son âme? Et d’abord existe-t-elle vraiment cette part de son être où il prétend se réfugier sans cesse? Est-ce elle qui
dimanche 10 juillet 2011
Dans La vie de Racine, écrite par son dernier fils, Louis, auteur de l’édifiant poème La Religion que je n’ai pas lu, cette anecdote si vivante concernant Boileau qui, non content d’écrire ses fameuses satires, avait le talent moins connu de contrefaire les gens, d’emprunter à l’un sa voix, à l’autre sa démarche, ses attitudes, l’éclat de
3 juin 2011
Ces notes domestiques échappées au jour le jour de la main distraite d’un grand poète et recueillies au siècle suivant par un érudit, Henri Guillemin, s’efforçant de rassembler tout ce qui tomba de papiers volants des instants ailés de Victor Hugo. Ce volume intitulé Pierres (vers et prose) édité aux éditions du Milieu du monde dans les années 1950. On y lit et ceci et
19 avril 2011
Quelques images de ce voyage dans ma ville natale pour parler de La Fuite en Egypte. D’abord à l’Université, présenté par Jean-Yves Paumier, chancelier de l’Académie de Bretagne, et Georges Fargeas, président de l’Université permanente. Je discourais sur
dimanche 10 avril 2011
Je reproduis ici la note de lecture que j’ai consacrée à l’ouvrage de Dominique Inchauspé L’erreur judiciaire (PUF), dans le numéro 29 du Magazine des livres.
samedi 2 avril 2011
« Déjanté », « décalé »: dès qu’à la radio j’entends ces deux mots, je tourne le bouton. Ce matin encore, à propos d’un roman policier, un « polar » comme ces pseudo-lecteurs aiment dire. Et toujours (j’y reviens) en première ligne, dans la bouche du commentateur, le sujet, l’explicite, jamais un mot sur le
dimanche 13 mars 2011
Etranges retrouvailles avec moi, jeune homme, répondant aux questions d’André Bourin dans son émission, Le fond et la forme (11/03/1969), à propos de mon premier roman, Jonathamour, paru un an plus tôt. Images de Paris, avec la participation amicale de l’extraordinaire danseur qu’était
dimanche 6 février 2011
Une quinzaine de repos à Menton, entre Montaigne et la mer, entre ma lecture perpétuelle des Essais et la vue par la fenêtre de l’hôtel de ces flots apaisés qui retiennent leur élan. J’ai besoin le soir, avant de m’endormir, de me baigner dans cette immense parlerie,
mercredi 8 décembre 2010
J’ai toujours lu plusieurs livres à la fois. Cette semaine un peu de Jean Richepin (1849-1926), un peu de Laurent Tailhade (1854-1919), un peu de Jules Renard (son Journal à l’esprit étroit), et toujours du Montaigne, cette immense parlerie des Essais qu’on peut saisir à n’importe quel moment de son cours. J’aime passer d’une humeur à une autre, me réchauffer l’âme à différents feux (d’autant qu’il neige à ma fenêtre), m’enhardir d’une flamme ou capter les braises d’une prose qui
samedi 9 octobre 2010
J’aimerais attirer l’attention sur les collections bilingues, la littérature l’étant à mon avis par essence, bilingue, les mots d’une oeuvre s’ils parviennent à s’assembler en phrases n’effarouchent-ils pas, par l’immensité éventuelle de leurs sous-entendus, une autre langue sous-jacente, celle indicible de la beauté ? Pour moi, la seule langue que je puisse lire en dehors du français, c’est l’anglais dont
lundi 6 septembre 2010
En cette saison de rentrée dite littéraire, où l’on parle beaucoup des livres sur les ondes éparses de nos radios multiples, partout il n’est question que du sujet, les journalistes préférant commenter l’étiquette censée dire la valeur du vin, plutôt que de goûter au contenu de