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Aventures

14 décembre 2007

Flâner avec une idée en tête, l’habiller de plein de visages rencontrés, d’expressions dérobées au passage. Pourquoi pas celle du ciel soudain clair ? Une passante hors de saison, vêtue à la mode de septembre me dépasse, cheminant dans un flot de pensées rapides dont elle s’envoûte, ses épaules vues de dos qui s’affaissent. L’interpeller ? Lui dire, mais quoi mon Dieu, quoi ? L’humanité poursuit sa route sur les trottoirs. Pour moi, ce vendredi, elle a le vêtement lâche. Les nouvelles horrifiantes de la planète, sans doute ? Tous ces morts en Algérie hier. Je monte à mon étage, m’enferme, lis, le repos de quelques phrases. Il va être 16 heures.

Lectures

11 décembre 2007

Les Essais à nouveau mon livre de chevet. Quand je lis Montaigne, l’impression étrange de l’entendre presque respirer. Serait-ce dû à l’aspect domestique de sa phrase ? On le croirait me parlant depuis la cuisine de sa pensée et ses moindres mots prennent la valeur de la tambouille mise à cuire au feu de son inspiration. Vous allez me dire, ce 11 décembre 2007, à quoi bon colloquer avec un homme du XVIe siècle ? Mais justement c’est cette besogne d’interpeller le temps qui

Circonstances

3 décembre 2007

Découverte aujourd’hui, grâce à Internet, d’une petite cousine qui semble charmante à Orléans. Plusieurs voyages dans ma bibliothèque où je déniche un Dictionnaire de littérature datant de 1801 et dû à la plume fertile d’un certain abbé Sabatier de Castres. Fort intéressant à feuilleter pour saisir l’esprit versatile du temps qui passe. Ainsi, à l’article Diderot, dont j’admire tant la fraîcheur d’âme, voici ce que cet abbé écrit. Je recopie texto :

Distribution des prix sous la Coupole

29 novembre 2007

Séance solennelle au cours de laquelle j’ai reçu officiellement le Grand prix de Littérature pour l’ensemble de mon oeuvre, avec une soixantaine d’autres lauréats. L’annonce était faite par Pierre Nora, devant

Fumées

dimanche 25 novembre 2007

Lu Giraudoux, Les Contes d’un matin (Gallimard, collection l’Imaginaire). La grâce de sa narration, cette manière de poser les mots sur la page pour qu’elle en frissonne. Lu aussi d’autres contes de Voltaire pour oublier le bruit que fait la radio. Et aussi ceux d’Edgar Allan Poe, en particulier « Le Visionnaire » qui s’engage ainsi : 

Humeurs

22 novembre 2007

Le grain de ce jour, comment le faire mûrir ? Dans la rue, des passants que le hasard presse. La grève toujours. Un pays qui s’immobilise. A un carrefour, une jeune fille fume son âme à cigarettes. J’ai envie de lui dire : Le tabac … Mais je passe. Au jardin du Luxembourg, le trou que fait dans l’air un oiseau. S’y pencher. Entendu encore à la radio, hier ou avant-hier, l’annonce suivante : « l’actualité littéraire », puis « baromètre des meilleures ventes ». Pas un mot sur

Quelques remarques du soir

jeudi 15 novembre 2007

La grève aujourd’hui. Son bien-fondé dans les médias, attaqué par certains, défendu par d’autres. J’oscille entre les deux opinions, tantôt pour l’une tantôt pour l’autre.
D’une façon générale, je reste effrayé par les tics du discours public. Si le locuteur veut faire croire à un propos sérieux, à un moment ou à un autre surgit la cheville suivante qui m’exaspère  « en termes de … » Comme chez

On fait mon portrait

mercredi 3 octobre 2007

Drôle d’expérience. Assis face au peintre (Daniel Juré). Bavardage. Attente. Je renoue avec mes ancêtres peintres, une tradition de la couleur propre à ma famille maternelle. Séance mémorable dont

Amphi au lycée Carcouet

28 septembre 2007

Le lendemain de la conférence, causerie devant plusieurs classes de lycéens, en amphi. Retour à mon ancien métier d’enseignant, devant des élèves très sympathiques.

A Nantes, rencontre au CCO

27 septembre 2007

Après la signature à la librairie Coiffard une rencontre animée par Jean-Yves Paumier, le chancelier de l’Académie de Bretagne, m’a permis d’expliciter certains passages de mon dernier livre d’entretiens, l’Ecoute intérieure.

Virginité

roman, Fayard 2007

Une jeune fille de 20 ans, Marie Logeais, se confie à son cahier vert. Nous sommes à la fin du XIXe siècle, en Vendée. Arrivera-t-elle à échapper à son village, au bocage qui l’oppresse, à sa modeste condition, pour enfin vivre comme elle l’entend ?

L’Ecoute intérieure

Interrogé par un romancier plus jeune, Jean Védrines, Michel Chaillou s'efforce de penser tout haut ce qu'est pour lui la littérature. Les événements de sa biographie vus à la lumière des livres, lus et écrits.

Fayard 2007

Le Monde (Robert Solé )

Michel Chaillou entre Thésée et le Minotaure

Michel Chaillou n’est pas un auteur de best-sellers. « J’ai tendance à vouloir écrire des livres désuets et démodés », affirme ce dissident paisible de 77 ans, qui a reçu jeudi 29 novembre le Grand prix de littérature de l’Académie française pour l’ensemble de son oeuvre. Avec la complicité d’un auteur plus jeune, Jean Védrines, il nous propose une passionnante autobiographie intellectuelle. (30 novembre 2007)

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Libération

Michel Chaillou n’est pas seulement un écrivain , c’est un extraordinaire narrateur, un improvisateur qui ne pouvait manquer de sacrifier au livre d’entretiens (ici hélas, sans CD). L’Ecoute intérieure est à l’image de l’auteur un livre généreux, allumé, plus digressif qu’un roman picaresque, ponctué de ces moments de grâce funambulesque où Chaillou se souvient, revisite sa bibliothèque, invente ou parle sa vie, dit sa littérature. Enfances chaotiques, débuts dans la grande collection « le Chemin » de Georges Lambrichs, mais aussi l’enseignement, les films pour la télévision scolaire, les amitiés. La vie de Chaillou s’éclaire toujours de multiples échos dans l’imaginaire et les rêves. Une vie du XXe siècle, mais où l’on croise autant les poètes crottés de l’ancien régime, Sade ou les Vies des Saints que Roland Barthes, Jean-Loup Trassard, Michel Ragon, Jacques Roubaud et toute la modernité dont Chaillou a donné une précieuse version hétérodoxe, celle d’un rare « esprit chimérique ».(22 novembre 2007)

Bibliobs (Joseph Vebret)

Michon/Chaillou, même combat

Que de similitudes entre Pierre Michon et Michel Chaillou […] Tous deux se livrent sur leur travail d’écrivains, les rencontres qui ont orienté leur vie, les lectures qui les ont façonnés et leur conception de la littérature, au travers d’entretiens bien plus autobiographiques qu’il n’y paraît de prime abord. Deux livres qui se complètent, deux auteurs qui se répondent sans s’être concertés. Moments magiques.

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Nouvel Ouest (Jean-Yves Paumier)

Michel Chaillou, le nouvel Enchanteur

[…] Depuis bientôt quarante ans, Michel Chaillou régale ses lecteurs de romans à part, « champs perdus dans les choses du monde » selon sa si jolie formule. (octobre 2007, n° 141)

Presse Océan (Stéphane Pajot)

Michel Chaillou, écrivain : « A Nantes, je marche dans ma mémoire »

C’est un « arrangeur d’échos », un de ceux qui aiment « dire et raconter ». (25 octobre 2007)

 

Ouest France (Daniel Morvan)

Michel Chaillou, aristocrate et gitan

Il écrit comme l’enfant attend sa mère, seul dans sa chambre. Le style a quelque chose d’une ombre blanche qui apparaît après minuit et qui se glisse dans le noir. (27 septembre 2007)

 

CCAS infos (Vincent Roy)

Michel Chaillou, itinéraire d’un écrivain

Pour Chaillou, seul le style forme l’écrivain, il n’a pas d’informations à transmettre, mais une matière, un air, une chanson, un ciel, une terre à révéler. (mai 2008, pp.42-43)

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Virginité

Une jeune fille de 20 ans, Marie Logeais, se confie à son cahier vert. Nous sommes à la fin du XIXe siècle, en Vendée. Arrivera-t-elle à échapper à son village, au bocage qui l'oppresse, à sa modeste condition, pour enfin vivre comme elle l'entend ?

roman, Fayard 2007

Valeurs actuelles (Bruno de Cessole)

Chronique d’une vie provinciale

Les figures de proue de l’Histoire, les personnalités au relief puissamment sculpté, offrent au romancier un tremplin commode. Rien de plus aisé que de dévider le fil de la pelote, et, si besoin est, de combler les trous de ces biographies pleines de bruit et de fureur. C’est une toute autre affaire que de se pencher sur la vie des anonymes, des « gens de peu », qui n’ont laissé que des empreintes ténues et fugaces.Par inclination, Michel Chaillou s’est toujours intéressé à ces figures dites subalternes, mais riches d’humanité […]. Virginité, sa nouvelle fiction, ne dément point ce penchant. La destinée qu’elle explore est celle d’une modeste villageoise du siècle passé, Marie Logeais, une Vendéenne du bocage, dont il a supposé la vie à partir de quelques papiers de famille[…].L’anecdote, l’intrigue comptent peu dans cette chronique provinciale, cette exploration d’une âme que déroule Michel Chaillou avec délicatesse et pudeur. […]

A sa manière Virginité évoque les portraits de Vermeer, à la fois mystérieux et limpides, et d’une simplicité qui est le comble de l’art.

L’Humanité (Jean-Claude Lebrun)

En héritage lointain 

[…] Véritable récit d’une émancipation, d’une liberté conquise par une scandaleuse qui s’était reconnue dans le combat des chouans. Mais aussi autoportrait masqué de lui-même, tracé en creux dans les mots prêtés à une jeune femme. A son image, l’écrivain ne vit « pas assez à l’endroit », se trouve « éparpillé », jette sur le papier sa « provision de mots » et se signale par ses « exubérances verbales ».

C’est assurément l’un de ses plus beaux romans que nous offre aujourd’hui Michel Chaillou. Porté par une écriture puissante et fluide. En même temps portrait superbe d’une révoltée, tableau pénétrant d’un temps et d’un milieu, enfin affrontement avec une histoire dans laquelle la liberté ne pouvait trouver son camp. L’une de ses plus éclatantes réussites, sans le moindre doute. (5 juillet 2007)

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Magazine littéraire (Vincent Roy)

Marie Noire, Marie Blanche, cette fille superbement libre est insaisissable : Virginité est le roman fort et ample de sa vie qui « souffrait d’une trop grande proximité de la forêt, du jeu de ses ombres qui se poursuivent jusque dans sa lumière. »

Nouvel Ouest

Dans une quête permanente de ses origines, Michel Chaillou fait un pas de plus vers cette Vendée qui est, dit-il, comme la littérature « du domaine du secret et de la confidence. Les deux sont faites pour s’entendre, aux deux sens du terme. » Avec toujours cet amour des mots, ceux-là même qui élèvent Marie pour « envoyer son esprit par delà les marais et les maris de Vendée »

Culturofil

Étrange héroïne que cette enfant de campagne, blonde farouche aux yeux noirs qui, en cette fin de 19e siècle, laisse son ennui et sa révolte de fille à marier s’épanouir sourdement, à l’abri du bocage et de ses murs d’arbres enlacés. Elle est la narratrice de ce récit à part, à l’instar de ceux dont Michel Chaillou sait nous combler. […] Avec Virginité, Michel Chaillou prend le risque de laisser courir les mots, incitant chacun à suivre les détours de ce texte aux replis infiniment romanesques et poétiques, sans craindre de s’y égarer. (juin 2007)

le Blog

Place publique (Thierry Guidet)

Virginité est un roman totalement romanesque et qui s’assume comme tel, lorgnant du côté des Hauts du Hurlevent. […] Et si Virginité n’était qu’une des pièces d’une machine infernale bricolée par l’artificier Chaillou ? (juillet-août 2007)

Vient de paraître (Pierre-Dominique Parent)

Chaque roman de Michel Chaillou plonge le lecteur dans des univers très différents où les observations les plus concrètes s’associent à des sensations exprimées poétiquement. Virginité, son dernier roman est fidèle à l’art de ce mélange subtil. Ici, la vision de l’auteur-historien (de la Vendée) se marie avec celle du poète épris d’un village ingrat livré à la solitude et au silence troublé par le tournoiement du vent. (octobre 2007)

Enfin …

On peut m’entendre présenter le roman sur le site Passion du livre, dans la rubrique « le message sonore »

Sur le site de Mobilis (Jean-Luc Jaunet)

Virginité, la Vendée secrète de Michel Chaillou

Le compte rendu du livre au pays de Marie Logeais. (31 janvier 2017) Lire l’article

Michel Chaillou