Baudelaire en filature
Charles Asselineau (1820-1874), cet ami sensible de Baudelaire, lui consacra une biographie. Je viens de refermer ce petit livre publié aux éditions Le Temps qu’il fait dans leur collection « mémorables »avec une intelligente préface de Georges Haldas. Le ton en est simple et uni, loin et pourtant proche des émeutes de caractère de cet autre passant considérable.
Dans la presse
Ces jours-ci, heureux hasard du calendrier, deux publications m’ont donné la parole. Geneviève Welcomme du journal La Croix m’a posé la question « Qu’est-ce que la littérature ? » dans la page « Forum et débats » du vendredi 8 janvier. Par ailleurs, j’ai participé au numéro « Intimités » de Bibliothèque (s), la belle revue de l’association des bibliothécaires de France. Mon article s’intitule « L’heure de la nuit close ». (n° 47/48, décembre 2009).
Le crime du beau temps
Dans la collection "Haute enfance"", une enquête sous un ciel trop radieux pour être honnête."Rien de plus soupçonnable qu'un ciel sans nuages".
L’Humanité (Jean-Claude Lebrun)
Michel Chaillou, tourneur de mots
La cause est entendue : Michel Chaillou est un romancier généreux. Moins par la prolificité de sa production, un peu plus de vingt-cinq titres depuis Jonathamour, en 1968, que par sa façon d’offrir en partage son insatiable gourmandise des mots. Le petit volume qu’il fait paraître dans la collection « Haute enfance » apparaît en l’espèce comme l’une de ses très belles réussites […] Comme souvent par ailleurs dans la collection « Haute enfance », l’écrivain donne ici des clés essentielles pour comprendre la logique de son écriture. Ce n’est certainement pas un hasard, alors qu’il vient de faire don à la Bibliothèque nationale de l’ensemble de ses manuscrits. Une œuvre s’ouvre ainsi un peu plus au regard du lecteur. (L’Humanité, 8 juillet 2010)
Le Monde des livres (Clara Georges)
Enquêtes existentielles
C’est désarçonnant. Le Crime du beau temps, par exemple, est l’histoire d’un meurtre. Enfin, croit-on. En tout cas, un homme est mort. Enfin, peut-être. Un matin, il était là, immobile sur la jetée, « en frac et escarpins vernis », une canne à pêche à la main, un congre pendu au bout. Ça, au moins, c’est sûr : Clémence, une fillette de 10 ans en vacances avec « un vague oncle » et « une tante à peine suffisante », l’a vu. Vingt ans plus tard, elle mène l’enquête. […] En quelques pages, Michel Chaillou prend le large. Il saborde la mission de sa narratrice avec une jubilation enfantine. […] On le comprend, ce n’est pas un assassin que l’on trouve dans ces pages, mais un précieux souffle de vie. Une sorte d’enquête existentielle. Comme le croit Clémence, « dans l’allée la plus anodine niche toujours un secret ». (Le Monde des Livres 25 juin 2010)
Le Figaro littéraire (Thierry Clermont)
Le voyageur sentimental
Michel Chaillou écrit comme personne, et ses livres, une trentaine, ne ressemblent pas aux autres. Depuis une quarantaine d’années, celui qui déclare « le style, c’est la nuit dans les mots », poursuit sa carte du Tendre littéraire, mêlant les siècles, invoquant de grandes figures du passé, arpentant la France. […]
Aujourd’hui, son beau souci est d’être « dans la préhistoire du récit; le sujet, le motif, ne sont rien » et d’écrire « l’évanouissement de la note perdue ». Son nouveau récit a pour titre (il commence toujours par le titre, avant l’entame d’écrire) Le Crime du beau temps : un jeu de piste balnéaire, brouillé, vu par la petite Clémence, et où l’essentiel se passe ailleurs … (Le Figaro littéraire, 13 mai 2010)
Presse Océan
Enfant de Nantes, Michel Chaillou
C’est une petite merveille littéraire, selon Marc Guillon de chez Coiffard. Le nouveau Michel Chaillou a pour nom « Le crime du beau temps ». (samedi, 24 avril 2010)
ArMen (Daniel Morvan)
Michel Chaillou, grand prix de l’Académie Française, a grandi dans le quartier breton de Chantenay, à Nantes. Auteur extrêmement prolifique et d’une plume incomparable, il publie une intrigue policière hautement farfelue, dans un bar de la Bretagne sud, où une horloge arrêtée ne marque jamais la même heure et dans la Boîte aux chimères, arrière-boutique nantaise que nous connaissons bien depuis La Croyance des voleurs.
Gazette de la Loire (chronique de Jacques Plaine)
Aujourd’hui, c’est un roman policier qu’il a mis dans sa roulotte. Mais un roman policier à sa sauce personnelle. Un polar où le style prime l’intrigue. Où la langue – la merveilleuse langue de Michel Chaillou, grand prix de l’Académie française 2007 pour l’ensemble de son œuvre – fait le spectacle et illumine les mots de couleurs imprévues. (4 au 10 juin 2010)
Le Petit Niçois (Viviane Le Ray)
Va-et-vient entre hier et aujourd’hui, aller-retour au pays de l’enfance dans un style très personnel comme on en rencontre peu pour ne pas dire plus … Dois-je avouer, à ma grande honte, que ne n’avais jamais lu Michel Chaillou ? (pourtant auteur de plus de vingt-cinq romans ! ). J’avoue ! Consolation : des heures et des heures de vrai et pur bonheur de lire à l’horizon ! ( jeudi 17 au 23 juin 2010)
Le français dans le monde
L’intrigue qui fait filer le récit, la découverte d’un pêcheur mort retrouvé habillé en smoking un congre attaché au bout de sa ligne, importe peu finalement. Car ce qui retient le lecteur de bout en bout, c’est bien le style singulier de cet auteur (Prix de littérature de l’Académie française en 2007 pour l’ensemble de son oeuvre) : précis, précieux, en un mot poétique. (septembre-octobre 2010)
radio
Jeudis littéraires de Radio Aligre
Interview par Carole Cavallera (jeudi 15 avril 2010)
A plus d’un titre, RCF
Interview à La Bastie d’Urfé par Anne-Marie Vergnon et Jacques Plaine (5 juin 2010)
Domestique chez Montaigne
La réédition du roman paru en 1983 dans la collection « Le chemin » (Gallimard)
Le crime du beau temps
Dans la collection « Haute enfance » », une enquête sous un ciel trop radieux pour être honnête. »Rien de plus soupçonnable qu’un ciel sans nuages ».
Agenda 2010 (et avant)
Conférences à Nantes (février-mai 2010)
L’Université permanente de Nantes m’a invité à faire 5 conférences dans son cycle Aimer la littérature.
Sous le titre générique « Ecoute intérieure« , j‘aborderai les thèmes suivants :
Nouveaux livres
Je reçois ce matin les épreuves de mon nouveau roman Le crime du beau temps qui paraîtra en mars 2010 dans la collection « Haute enfance » chez Gallimard. En mai, le même éditeur rééditera Domestique ches Montaigne dans la collection « l’Imaginaire ».
Le feu Strindberg (1849-1912)
Toute traduction de cette œuvre magistrale en restitue la flamme nécessairement atténuée, certaines parmi les plus talentueuses s’approchant, au risque de s’y brûler, au plus près du foyer initial. C’est le cas du tome I de la Correspondance offerte dans un très bel exemplaire des éditions Zulma. L’ardeur des
Dons à la BnF
Je viens de remettre à Marie-Laure Prévost, Conservatrice en chef au département des Manuscrits, les manuscrits et leurs brouillons (ce que j’appelle le livre fait et le livre défait) du Sentiment Géographique et de Domestique chez Montaigne (n° d’entrée D.0957). A signaler que ce dernier livre sera réédité en mai 2010 dans la collection de poche « l’Imaginaire » chez Gallimard, où figure déjà Le Sentiment géographique,
La liste des 7 manuscrits déjà donnés figure dans la rubrique « Manuscrits BnF » .
Respiration et autres souffles
De Falkner à Faulkner ou la stridence d’un u.
140 lettres adressées de 1918 à 1925 à sa mère par le futur grand William, engagé dans l’aviation (la Royal Air Force) et qui vient d’ajouter un u à son nom. Et je ne sais toujours pas pourquoi j’ai lu cette correspondance publiée chez Gallimard dans la collection « Arcades » si avidement. Est-ce dans l’espoir d’y entendre, d’y repérer déjà les accents d’aube des futurs chefs d’œuvre que sont toujours
Hier soir à la BN
A la sortie d’une brillante exposition de la Bibliothèque Nationale vouée à la lecture, je me suis demandé si celle-ci était vraiment montrable, si ambitionner de la filmer, de la photographier en tous ses états ne conduisait pas immanquablement à n’attraper, figer que des postures ? L’essence de la lecture (sa fumée, son feu qui brûle le regard) ne risque-t-elle pas de s’évanouir dès qu’on s’efforce de la surprendre, cette tentative relevant même d’une certaine forme d’indécence comme de vouloir pénétrer par effraction dans la chambrée intime que constitue tout lecteur avec son livre ? Aussi ma gêne grandissait-elle de voir ainsi livrée au public intrus l’âme d’une solitude partagée qui se déshabille de page en page.
Mais je n’appartiens pas à cette société du spectacle, je suis d’un autre temps, d’un temps avec marges où j’aime m’accouder.
Ambition
Je cherche le livre que mes doigts n’ont pas encore touché, ni mes yeux visité. Son titre ? Je l’ai sous la langue, j’imagine ce roman à des lieues du misérabilisme de notre époque, un hors sujet, en sortant sans cesse, mais mettant en place un monde intérieur avec des mots lapidés par
Lectures du moment
Joseph Vebret m’a posé, pour le site littéraire du Nouvel Observateur, la question rituelle « Que lisez-vous ». On peut entendre et voir ma réponse en cliquant ici.
Il m’a également consacré une note dans son blog Digressions ((22 août 2009). et une inverview dans son Magazine des livres (juillet-août 2009).
L´enfance d´une voix
Je suis toujours le même, plus bouffon que gai, plus enflé que grand. Je fais des discours … et je fume des pipes… Pour écrire je n’écris pas ou presque point, je me contente de bâtir des plans, de créer des scènes, de rêver à des situations décousues, imaginaires, … drôle de monde que ma tête !
Flaubert à 17 ans dont j’épluche à nouveau la Correspondance, trois tomes dans la Pléiade, une voix encore