L’Ecoute intérieure
Interrogé par un romancier plus jeune, Jean Védrines, Michel Chaillou s'efforce de penser tout haut ce qu'est pour lui la littérature. Les événements de sa biographie vus à la lumière des livres, lus et écrits.
Le Monde (Robert Solé )
Michel Chaillou entre Thésée et le Minotaure
Michel Chaillou n’est pas un auteur de best-sellers. « J’ai tendance à vouloir écrire des livres désuets et démodés », affirme ce dissident paisible de 77 ans, qui a reçu jeudi 29 novembre le Grand prix de littérature de l’Académie française pour l’ensemble de son oeuvre. Avec la complicité d’un auteur plus jeune, Jean Védrines, il nous propose une passionnante autobiographie intellectuelle. (30 novembre 2007)
Libération
Michel Chaillou n’est pas seulement un écrivain , c’est un extraordinaire narrateur, un improvisateur qui ne pouvait manquer de sacrifier au livre d’entretiens (ici hélas, sans CD). L’Ecoute intérieure est à l’image de l’auteur un livre généreux, allumé, plus digressif qu’un roman picaresque, ponctué de ces moments de grâce funambulesque où Chaillou se souvient, revisite sa bibliothèque, invente ou parle sa vie, dit sa littérature. Enfances chaotiques, débuts dans la grande collection « le Chemin » de Georges Lambrichs, mais aussi l’enseignement, les films pour la télévision scolaire, les amitiés. La vie de Chaillou s’éclaire toujours de multiples échos dans l’imaginaire et les rêves. Une vie du XXe siècle, mais où l’on croise autant les poètes crottés de l’ancien régime, Sade ou les Vies des Saints que Roland Barthes, Jean-Loup Trassard, Michel Ragon, Jacques Roubaud et toute la modernité dont Chaillou a donné une précieuse version hétérodoxe, celle d’un rare « esprit chimérique ».(22 novembre 2007)
Bibliobs (Joseph Vebret)
Michon/Chaillou, même combat
Que de similitudes entre Pierre Michon et Michel Chaillou […] Tous deux se livrent sur leur travail d’écrivains, les rencontres qui ont orienté leur vie, les lectures qui les ont façonnés et leur conception de la littérature, au travers d’entretiens bien plus autobiographiques qu’il n’y paraît de prime abord. Deux livres qui se complètent, deux auteurs qui se répondent sans s’être concertés. Moments magiques.
Nouvel Ouest (Jean-Yves Paumier)
Michel Chaillou, le nouvel Enchanteur
[…] Depuis bientôt quarante ans, Michel Chaillou régale ses lecteurs de romans à part, « champs perdus dans les choses du monde » selon sa si jolie formule. (octobre 2007, n° 141)
Presse Océan (Stéphane Pajot)
Michel Chaillou, écrivain : « A Nantes, je marche dans ma mémoire »
C’est un « arrangeur d’échos », un de ceux qui aiment « dire et raconter ». (25 octobre 2007)
Ouest France (Daniel Morvan)
Michel Chaillou, aristocrate et gitan
Il écrit comme l’enfant attend sa mère, seul dans sa chambre. Le style a quelque chose d’une ombre blanche qui apparaît après minuit et qui se glisse dans le noir. (27 septembre 2007)
CCAS infos (Vincent Roy)
Michel Chaillou, itinéraire d’un écrivain
Pour Chaillou, seul le style forme l’écrivain, il n’a pas d’informations à transmettre, mais une matière, un air, une chanson, un ciel, une terre à révéler. (mai 2008, pp.42-43)